À un parti de la dictature

Si le Canada avait le même ratio de grands partis politiques que les États-Unis (1 parti pour chaque 165 millions d'habitants), on aurait l'équivalent de 0,23 parti politique au pays plutôt que 6 actuellement.

Ce micro parti, c'est le moins (ou le plus) que l'on puisse dire, pourrait représenter seulement 77 des 338 circonscriptions fédérales. Cela donnerait sûrement lieu à de la nano politique, ou si vous préférez, l'anarchie.

À partir d'un bassin de 330 millions d'individus, le meilleur que la démocratie américaine a pu produire est Donald Trump. Je ne porte aucun jugement sur l'homme. Je ne colporte pas de "fake news".

C'est un fait historique. Les États-Unis d'Amérique ont à leur tête Donald Trump. À partir d'un bassin de 330 millions d'individus...

Quand il commente les frasques de Trudeau rapportées récemment par Time magazine, il s'étonne que "Justin" ait pu poser ces gestes à plusieurs reprises.

Venant d'un individu qui a accumulé de manière délibérée des actions et des paroles méprisantes ou racistes à l'endroit de diverses communautés et des femmes avec la constance d'un métronome, le ton paternaliste employé a de quoi choquer.

Surtout de la part du premier représentant d'un pays qui n'a certainement pas de leçons à donner en matière de relations harmonieuses avec les Noirs. En matière de relations harmonieuses tout court.

Entre les "déguisements" maladroits de Justin et l'usage abusif et répété du malheureux sobriquet Pocahontas par Trump pour désigner Elizabeth Warren, je choisis Justin les yeux fermés.

La notion que Trudeau puisse être raciste est aussi ridicule que ses "déguisements". Je me range derrière l'avis de la Ligue des Noirs.

Cela étant dit, il est fort à parier que Trudeau aura à frotter sa lampe longtemps avant de se sortir de cette tempête médiatique.

Nul doute que dans ce conte digne des Mille et une nuits, Jagmeet Singh et Andrew Scheer vont se disputer le rôle du magicien africain, avec tous les risques que cela comporte.

On se souhaite tous une fin à la Disney, en ce beau pays qui n'a rien à envier à son voisin du sud en matière politique.

De l'autre côté de la frontière, les Américains demeurent, avec leur ploutocratie, à un parti de la dictature...