Élémentaire, mon cher Patrick

Je reconnais les chansons intemporelles à leur capacité à rendre temporairement inexistant tout ce qui m'entoure.

C'est arrivé pas plus tard que ce soir, en écoutant "Look at You" du dernier album de Patrick Watson.

Je suis sûr que les paroles sont extraordinaires, mais c'est le piano qui m'a pris aux tripes.

Je me suis construit ma propre histoire autour de la musique. "Look at You", c'est la mélancolie à l'état pur.

Pourquoi c'est si beau, la mélancolie? Quelqu'un peut m'expliquer?

Pour moi, "Look at You", ça représente le sentiment déchirant de l'amour perdu, de l'être cher qui se dérobe.

Je ne te laisserai jamais partir.

Tu es en moi, dans chaque fibre de mon être, dans chaque repli de mon cerveau, dans chaque recoin de mon âme, dans chaque battement de mon coeur, tu es là.

Mes paroles pour toi, ce sont les notes sublimes de ce piano, du crescendo au decrescendo.

Elles contiennent tout ce que je veux te dire et tout ce que je n'arrive pas à t'exprimer.

C'est tellement élémentaire que ça prenait Watson pour mettre le doigt dessus.

"Look at You." "Such a beautiful day."