Incursion à Montréal-Ouest

Je ne me suis jamais plaint des pratiques le vendredi soir, des matches le samedi matin et des pratiques à 17:00 la semaine. J'étais un "hockey Dad" comme il s'en trouve partout au pays. Prêt à tout pour lui permettre de pratiquer ce sport que j'ai tant aimé dans ma jeunesse. Tout ce qu'il y a de plus normal pour un Canadien, Québécois, etc.

La découverte de recoins insoupçonnés du Grand Montréal faisait partie de cette routine sportive et familiale. Quelle ne fut pas ma surprise un jour de découvrir l'existence de Montréal-Ouest, enclave oubliée à quelques jets de pierre de Verdun, entre NDG et Lachine.

À chaque fois que j'y suis allé, je n'ai fait que passer. Vous en apprendrez donc bien peu sur Montréal-Ouest dans ce blogue. Tout ce que je sais c'est que leur aréna, construit en 1964, n'est pas chauffé (un éco-aréna). S'il est chauffé, alors il y a certainement là-bas un entrepreneur en chauffage avec une mise en demeure sur les bras.

Anyway, le petit village d'un peu plus de 5 000 habitants m'a semblé coquet, plus que l'aréna en tout cas. De beaux bâtiments, un accès privilégié au train de banlieue et un je ne sais quoi qui ne peut être que constaté sur place. C'était toujours un plaisir d'aller là-bas, même si je revenais toujours frigorifié.

C'est drôle que son tout dernier match à vie se soit déroulé si loin du brouhaha de la ville, dans une localité presque oubliée, à deux pas du chemin de fer du Grand Tronc datant de 1855, dans un aréna sorti directement de "Ice Age". Il ne manquait que l'écureuil... Comme si personne ne s'intéressait encore aux "séries".

Après le match, il savait que c'était fini. Et moi aussi. Je lui ai demandé comment il se sentait et il n'a pas trouvé les mots, probablement absorbé par des pensées liées à son après-carrière. On va donc en rester là.

Un jour, on retournera à Montréal-Ouest, avec toute la nostalgie qui voudra bien nous accompagner, et on se remémorera ce temps révolu, qui s'appelle aujourd'hui "aujourd'hui".

P.S. Aucun résident de Montréal-Ouest ne devrait se sentir choqué par ce blogue, si ce n'est que mon impression d'une localité où il fait bon vivre est sincère. À bientôt!