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Toute la vérité

  • Photo du rédacteur: Vtunes
    Vtunes
  • 14 nov. 2020
  • 1 min de lecture

Dernière mise à jour : 15 août 2021

C'est bien connu. Les Québécois sont des menteurs compulsifs. Il faut tout prendre ce qu'ils disent avec un grain de sel.


Conscients de leur réputation, ils ont intégré à leur tradition orale une pratique qui vise à prévenir l'auditoire que l'exception confirme parfois la règle, que ça leur arrive (non, pas ça l'arrive) de dire la vérité.


Dans ces situations, ils débutent leurs phrases par "Honnêtement", "Pour vrai" ou "En vrai." Cela leur permet de dire la vérité avec emphase, en s'assurant d'entrée de jeu de l'attention de leurs auditeurs.


Cette pratique m'exaspère. Pas les individus, la pratique. Surtout que la vérité a rarement été aussi floue qu'en période de pandémie.


Si quelqu'un m'annonce qu'il va enfin me parler avec honnêteté, ou me dévoiler la vérité, mon réflexe naturel est d'être sceptique.


"S'il sent le besoin de dire qu'il est honnête, il doit cacher quelque chose." "Pourquoi a-t-il mis tout ce temps avant de me dire la vérité?"


Notre tradition de mensonges remonte à tellement loin, on va avoir du pain sur la planche si l'on souhaite s'en défaire. Ou plutôt du fil à retordre si l'on songe à ce tissu de mensonges.


Honnêtement, je ne vois pas trop comment on va y parvenir. En vérité, je vous le dis. Suivez mon nez, et vous saurez.




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