Hostentatoires!

Ce matin, je n’avais aucun goût pour la covidie. Je voulais simplement me réjouir de la poussée des hostas.

Comme si on n’avait plus le droit d’observer et d’apprécier ce qui nous entoure.

Ils sont apparus sans crier gare, à l’unisson, tout autour de la maison. Je les aime particulièrement à ce stade précoce, plein de promesse, où l’on ne peut que deviner leur potentiel.

C’est mon stade préféré. Le début. S’ils pouvaient seulement rester comme ça un peu plus longtemps.

Je compte bien les surveiller, comme des marqueurs du temps, et comparer leur progression à celle de COVID-19. Non! Je viens encore de tomber dans le piège!

Aujourd’hui, tout n’est que beauté et printemps naissant, douce musique et tendres murmures. Pendant que ma muse a droit à un tapis de neige, je me demande quand la reverrai-je...

Elle est aux confins du monde, au royaume de la pruche. Ma belle Joconde, la fleur que j’épluche, en pensant à toi, comporte trop peu de pétales, pour mon langoureux récital.

Je t’aime, je t’aime, à chaque fois.

Le même résultat, qu’autrefois.

Nous sommes au début de l’histoire,

bientôt, nous pourrons nous revoir.

xxx