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  • Photo du rédacteur: Vtunes
    Vtunes
  • 16 mai 2020
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 17 mai 2020

Au début, je voulais faire un palmarès. Une liste de lecture de chansons québécoises pour traverser la pandémie. Un "top dix" peut-être, à la David Letterman.


Il faudrait qu'il y ait de l'amour, quelques paroles pour ceux qui y portent attention, de belles mélodies, mais surtout, de la folie.


Car depuis deux mois, tout le monde a vécu au moins une journée où il voulait tout lancer au bout de ses bras, incluant la serviette.


En cette période qui teste notre patience, ses limites, notre santé mentale et notre résilience, la musique est la bouée de sauvetage de plusieurs.


Quand j'ai appris le décès de Renée Claude, et réécouté ses plus grands succès, j'étais renversé. Quelle artiste! Et le cas vide le coupable en plus.


Ça me fait le détester encore plus. Je n'accepte pas que le cas vide tue la musique, tue nos musiciens. C'est tout le contraire qui doit se produire. C'est tout le contraire qui va se produire.


Une liste de lecture, c'est long à préparer. Surtout lorsqu'on la veut parfaite. Et ça fait toujours des malheureux.


C'est pourquoi j'ai décidé de procéder chanson par chanson, en commençant par l'endroit où mon inspiration m'a mené.


J'ai abouti dans le répertoire de Daniel Bélanger, en 1992. S'il est vrai que les insomniaques s'amusent, la pandémie va peut-être en amuser quelques-uns.


La folie en quatre mérite amplement sa place dans toutes les listes de lecture et répertoires de grands succès.


Pour comprendre pourquoi, il faut simplement l'écouter. Je n'en dirai pas plus.


Aujourd'hui, j'ouvrirais tout. L'économie, les CHSLD, les RPA, un Madiran, mon coeur, le MTelus, le TNM, la librairie du coin.


Je ne pensais jamais arriver à ce souhait aussi tôt dans le processus. Mais j'ouvrirais tout pour mes enfants, pour leurs enfants.


Même si ça veut dire de considérer avec sérieux une idée partagée par Trump.


Je ne sais pas si c'est folie ou lucidité. Je me demande simplement combien de projets de vie on peut annihiler sans le regretter un jour... voire pendant des années. Si aplatir la courbe mérite d'aplatir toute une société...


En attendant, je continue d'acheter localement, toute la musique qui va me permettre de me rendre au bout de cette calamité.


Pour ça, je suis éternellement reconnaissant à nos artistes.




 
 
 

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