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La marche Cohen

  • Photo du rédacteur: Vtunes
    Vtunes
  • 31 oct. 2019
  • 2 min de lecture

Pour briser le rythme effréné et destructeur d'une journée de travail typique, pendant laquelle les clients multiplient les urgences qui n'en sont pas, je prends une marche en remontant la rue Drummond jusqu'à la rue du Docteur Penfield, ce qui me fait passer devant l'agence du vide (une agence de publicité) où j'ai fait mes débuts professionnels à Montréal.


L'escalier de bois qui mène à la rue Docteur Penfield est pentu, c'est le moins qu'on puisse dire. C'est pourquoi je termine toujours ma montée haletant, mais de moins en moins. Il faut dire par ailleurs que je le monte de plus en plus vite.


J'ai toujours hâte d'amorcer ma descente sur la rue du musée, ce qui me donne une vue prenante sur la murale de Cohen, le patriarche de Montréal. Mon mus, à défaut d'être une muse. J'ai déjà une muse.


Ça va bientôt faire trois ans qu'il est parti. Il reviendra en novembre avec un album posthume. Il n'y a que Cohen pour faire des albums posthumes. Quand j'ai écouté The Goal l'autre jour, je l'ai écouté cent fois. C'est ce qu'il me fait, Cohen. L'album, c'est Thanks for the Dance.


Lors de la descente, je vois toutes les bannières qui annoncent les expositions en cours au Musée des beaux-arts. Et je passe devant les consulats de Russie et de Pologne. Puis, je me mets à penser à Dostoïevski et Chopin, jusqu'à ce que j'aboutisse sur Crescent, où je peux voir la murale de Cohen d'encore plus près.


Je me dis alors qu'il veille sur nous. C'est ce que ça fait un patriarche, après tout, non?



Je poursuis ma marche jusqu'au bureau, où j'entame une dernière montée d'escaliers jusqu'au sixième étage. Tout ça peut paraître long, mais c'est une marche d'à peine 30 minutes. C'est la marche Cohen.


Personne ne m'a jamais parlé de cette marche, alors j'ai senti le besoin de partager ça avec vous. Mes gars savent très bien de quoi je parle.


Y avez-vous pensé, les gars? J'ai inventé une marche qui n'existait pas avant, puis on l'a pris ensemble à notre rythme, en placotant et rêvassant à chaque pas. Et au bout de la marche, il n'y avait pas de travail. Seulement un dimanche après-midi.


Cool, non? Thanks for the memories!

 
 
 

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