Un autre rendez-vous manqué

C'est une étrange conspiration qui me fait manquer The National à chaque fois qu'ils donnent un spectacle à Montréal, comme c'est le cas cette semaine. Même si des mauvaises langues les trouvent trop déprimants ou trop répétitifs, je prends toujours plaisir à découvrir leur musique. Si c'est vrai qu'ils jouent toujours la même chanson, je mets au défi quiconque de me préciser laquelle.

Sur leur dernier album, Empire Line a quelque chose de familier, et presque upbeat par moments. Mais on ne peut pas sérieusement prétendre que c'est la même chanson que The System Only Dreams in Total Darkness. Ou que Guilty Party. Cela étant dit, je pourrais peut-être toutes leur trouver une chanson soeur sur un de leurs albums précédents! Le plus loin que j'irais toutefois serait d'affirmer qu'ils font toujours le même album, sans être totalement sûr de ce que j'avance.

Ce n'est pas donné à tout le monde de se renouveler constamment. Vous, ça remonte à quand? Puis pourquoi changer une recette gagnante? The National, ils sont ben corrects. Leur spectacle ne va peut-être pas soulever la foule du Métropolis comme le ferait celui d'un Jean Leloup, mais ça ne veut pas dire pour autant que je suis content de les manquer une fois de plus.

J'ai le pressentiment qu'un jour, la rencontre aura lieu. Mais pas à Montréal. Ils doivent bien jouer à la maison de temps en temps. Une fois à Brooklyn, fidèle à mes habitudes, j'en profiterai pour traverser le pont à la marche. Et peut-être bien pour aller saluer Diane, elle dont je fus à la recherche si longtemps, entre Montréal et Manhattan.

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